Elle est destinée aux patients chez qui les traitements conservateurs ont été inefficaces ou sont mal tolérés. Indiqué dans les cas d'hyperactivité vésicale et de rétention urinaire, ce traitement consiste à poser un petit appareil ("pacemaker de l'incontinence") qui va stimuler les nerfs sacrés situés dans le bas du dos (juste au-dessus du coccyx) grâce à des impulsions électriques modérées. Cela permettra de restaurer la coordination vessie-cerveau. La stimulation électrique peut ainsi éliminer ou réduire les symptômes de ces troubles urinaires.

Le système de neuromodulation sera implanté par voie percutanée. Plus de 20.000 patients dans le monde ont déjà bénéficié de cette thérapie.
La neuromodulation des racines sacrées s'effectue en deux temps: il faut d'abord effectuer un test permettant de vérifier si la thérapie est efficace pour le patient. S'il est positif, il faut ensuite implanter le système permanent.
1er temps : La période de test de la stimulation des nerfs sacrés pendant plusieurs jours est l'un des principaux avantages de cette thérapie. Pour cela, une électrode est placée à proximité des nerfs sacrés. Elle est ensuite raccordée à un stimulateur externe porté à la ceinture pendant toute la durée du test qui se déroule au domicile du patient. Ce stimulateur fournit une stimulation identique à celle d'un stimulateur implanté.
Après la stimulation test, le médecin explique les résultats au patient. S'ils sont positifs, le patient décide, avec le médecin, de l'implantation du système permanent.

2ème temps : Un neuromodulateur ("pacemaker de l'incontinence") doit être placé sous la peau. Il sera raccordé à l'électrode en contact avec la racine sacrée. La stimulation fonctionnera 24h sur 24. Chez lui, le patient peut éventuellement régler le niveau de stimulation et mettre en marche ou arrêter le système de neuromodulation grâce à une télécommande. Cette télécommande est un appareil de la taille d'un téléphone portable.
En France, cette thérapie est proposée et prise en charge dans les services d'urologie de la majorité des établissements hospitaliers publics et privés.
Dernière mise à jour : 11 mai 2005
